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Les génocides de Napoléon à Haïti et à la Guadeloupe

Cet article du journal anglais Dailymail est traduit par, et basé sur le livre de l’historien Africain-Caribéen Claude Ribbe, Le crime de Napoléon. Vous pouvez commander cet ouvrage sur le site web Fnac.

Napoléon, le héros de la France.

Napoléon, le héros de la France.

Claude Ribbe, un historien respecté et philosophe, membre de la commission des droits de l’homme du gouvernement français, fait des recherches depuis des années sur les crimes de sang de Napoléon. Il accuse ce dernier d’avoir été un raciste et un anti-sémite qui a réintroduit tous azimuts l’esclavage quelques années après qu’il ait été aboli par le gouvernement français.

La plus effrayante de ses trouvailles, la tentative de massacre de toute une population au-dessus de l’âge de 12 ans par des méthodes qui incluent le gazage dans les cales de bateau, qui a eu lieu à Haïti au tournant du 19è siècle.

L’empereur Napoléon, alors premier consul, fut l’homme qui pour la première fois dans l’histoire, s’est demandé rationnellement comment éliminer, dans un court intervalle de temps, et avec un minimum de coûts et de personnel, un maximum de personnes décrites comme scientifiquement inférieur.

Vers 1800 Haïti était la plus riche des colonies, une économie reposant sur les esclaves et tournée vers l’export qui produisait deux tiers du café mondial et la moitié du sucre. Les esclaves africains étaient fouettés et battus pour travailler et forcés de porter des muselières en étain pour les empêcher de manger le sucre. Les esclaves contestataires étaient brûlés au-dessus de petits feux ou remplis de poudre à canon pour ensuite être explosés en pièces.

Lorsque les esclaves commencèrent à se battre pour leur liberté sous le leadership de Toussaint Louverture, Napoléon envoya 10 000 hommes sous le commandement de son beau-frère le Général Leclerc, afin d’anéantir Toussaint et de restaurer l’esclavage. En 1802, un vaste programme de nettoyage ethnique fut mis en place. Napoléon interdit les mariages interraciaux et ordonna que toute femme blanche en relation avec un Noir ou un métis fut renvoyée en France. Il commenda alors le massacre du plus grand nombre de Noirs à Haïti, dans le but de les remplacer avec de nouveaux esclaves plus dociles venus d’Afrique.

Les troupes françaises reçurent l’ordre de tuer tout Noir au-dessus de 12 ans. Des enfants de moins de 12 ans furent cependant tués, poignardés à mort, mis dans des sacs et jetés à la mer. Les haïtiens se bâtirent à mort pour leur indépendance qu’ils déclarèrent finalement en 1804. Les prisonniers des deux cotés furent torturés et tués, et leurs têtes étaient montés sur les murs de palissades ou sur des pointes à côté des routes. Les civils aussi furent violés et massacrés. Les français utilisaient des chiens qui dévoraient des prisonniers Noirs au sein d’amphithéâtres.

Prétendument sur les ordres de Napoléon, du sulfure était extrait des volcans haïtiens et brûlé pour produire du dioxyde de sulfure dont on se servait ensuite pour gazer les Noirs dans des cales de navires. Plus de 100 000 d’entre eux furent tués de cette façon. Un autre historien de l’époque, qui décrivait les piles de cadavres partout mis dans des charniers, disait “nous variions les méthodes d’exécution. Parfois nous décapitions, parfois un poids et une chaîne étaient mis au pied pour permettre la noyade. Parfois ils étaient gazés dans les bateaux avec du sulfure. Quand la couverture de la nuit était utilisé pour cacher ces actes outrageux, ceux marchant près des quais pouvaient entendre le bruit monotone des cadavres étant jetés dans la mer ».

Une image de la Révolution haïtienne

Une image de la Révolution haïtienne.

Un autre historien contemporain disait « Nous avions inventé un autre type de bateau dans lesquels les victimes des deux sexes étaient empilés, les unes contre les autres, et suffoquaient au sulfure. » Il y avait des prisons avec des chambres à gaz appelés “étouffiers”, qui asphyxiaient les Noirs, leur causant de terribles souffrances. »

A cette époque, des officiers français outrés par cette sauvagerie disaient qu’ils préféreraient affronter une cour martiale que de braver les lois de l’humanité. Mais selon le point de vue de Napoléon, le gazage était une façon de réduire les coûts. Les bateaux continuaient à transporter des prisonniers vers la mer pour les immerger mais les corps échouaient sur les plages ou restaient coincés à la coque des navires.

Toussaint, qui s’appelait le Napoléon Noir, après avoir accepté une invitation pour discuter avec un général français, fut kidnappé, enchaîné et envoyé en France. Toussaint Louverture mourût de suite de pneumonie dans sa prison de pierre froide en 1803.

La Guadeloupe, souffrit d’une tragédie similaire à celle d’Haïti

Choisissant une fois de plus de ne pas reconnaître l’abolition de l’esclavage, Napoléon envoya un corps expéditionnaire de 3000 hommes afin de mater une révolte des esclaves sur l’île. Durant cette purge, l’armée massacra tout homme, femme et enfant rencontrés sur la route menant à la capitale. Puis elle travailla à un plan d’extermination. 250 rebelles furent exécutés à la place de la victoire de la Guadeloupe. Cinq-cents autres furent conduits à la plage où ils furent tués aussi.

Les autorités militaires et coloniales pensèrent à rassembler les corps en public dans le but d’intimider les habitants mais renoncèrent devant les risques d’épidémie. Les autorités de Guadeloupe choisirent d’envoyer des escadrons de la mort pour traquer les fermiers absents de leurs maisons, comme cela se fera en Algérie. Les hommes capturés étaient traités comme des rebelles, une prime étant versé à chaque soldat capturant un Noir. Les captifs étaient tués par balles ou pendus.

Lacrosse, gouverneur colonial de la Guadeloupe dit « être pendu n’est pas assez pour les crimes qu’ils ont commis. Il est nécessaire de les découper vivant et les laisser périr attachés aux roues » Les prisonniers étaient attachés à des roues de charrette et leurs membres étaient brisés à coups de gourdins. Lacrosse poursuit « les prisons sont déjà pleines : il est nécessaire de les vider aussi vite que possible. » Lacrosse réussit à pendre, garrotter et brûler les rebelles, et à briser leurs membres contre des roues de charrettes. Lacrosse développa ensuite la méthode d’exécution lente la plus diabolique jamais créée.

Le prisonnier était mis dans une cage étroite et avait une lame de rasoir suspendue entre ses jambes. On plaçait en face de lui une bouteille d’eau et du pain, qu’il ne pouvait pas atteindre. Dès que le prisonnier s’endormait, il était découpé par la lame. Ce n’était pas fait pour économiser les coûts, c’était du pur sadisme.

Après quatre mois à la Guadeloupe, les français perdirent patience avec les Noirs et la férocité atteignit de nouveaux sommets. Les Noirs avec des cheveux courts furent exécutés, vu que les cheveux courts étaient considérés comme un signe de rébellion. Il fallait selon l’ordre donné que l’exécution soit la plus terrifiante possible afin de servir d’exemple. Les soldats furent encouragés à découper les contestataires, à les étrangler et les brûler. Des officiers français se vantèrent d’avoir créé « l’île de la torture ».

Dans une lettre à Napoléon, son beau-frère Leclerc, chef des armées en Guadeloupe, écrit « il est nécessaire de détruire tous les nègres de la montagne… de ne pas laisser d’enfants de plus de 12 ans »

La révolte fut finalement matée et l’esclavage rétabli à la Guadeloupe. Hitler, en prenant la France en 1940, est venu se recueillir solennellement devant la tombe de Napoléon, qui l’a manifestement inspiré.

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